"Love isn’t all we need—love is all there is."

Second Chance Summer - Morgan Matson

Avant

Ca faisait longtemps que je voulais lire ce livre, dont je n'avais entendu que du bien sans pour autant connaître vraiment le thème (à partir du moment où j'ai vu "summer" dans le titre, j'étais motivée). Je ne m'étais pas lancée parce qu'il y a toujours tellement de livres à essayer, mais presque dès les premières pages j'étais sûre que ça allait être un coup de coeur. J'avais également lu l'autre livre de Morgan Matson, Amy and Roger's epic detour, que j'avais bien aimé mais sans plus.

Résumé

Taylor a 17 ans lorsque par la force des choses toute sa famille va passer l'été dans leur ancienne maison de vacances auprès d'un lac en Pennsylvanie.

On sait très vite que l'histoire va être triste puisque dès les premières pages la raison de ces vacances inhabituelles est révélée : le père de Taylor est très malade. Cet été est en fait une dernière chance pour Taylor, et ses proches de passer du temps avec leur père. C'est en même temps l'occasion pour Taylor de (re)découvrir des amis d'étés précédents.

Avis

Malgré ce thème de la perte de quelqu'un de très proche, récurrent tout au long du livre et *spoiler* dramatique sur la fin, j'ai beaucoup aimé ce livre. C'est bien sûr un sujet qui me touche particulièrement, mais il est traité ici avec justesse et sans être surjoué (contrairement à ailleurs *cough* That Boy *cough*).

A thousand moments that I had just taken for granted- mostly because I had assumed that there would be a thousand more.

Ajouté à cela, (sinon ce ne serait pas du YA) il y a une très jolie histoire d'amour entre deux ados qui se sont perdus de vue, et l'une de ces "amitiés d'été" que l'on a presque toutes eues, je me suis bien reconnue dans les détails en tous cas :)

And if one of us needed to talk to the other desperately, we would  tie one of the pair of pink bandannas we both had to the leg of our docks.

Les personnages sont attachants, que ce soit Henry, le premier amoureux de Taylor, froid au début vu la façon dont ils s'étaient quittés mais qui redevient vite adorable (et en plus il travaille dans une patisserie.. comment ça j'ai une faiblesse pour les personnages qui ressemblent vaguement à Peeta ?!). Il est toujours présent pour Taylor quand elle a en a besoin, et même quand elle refuse de parler de ce qui ne va pas. Pour les petits détails...

“It came with the cake,” she said. “Henry insisted. He said it would bring out the flavor. Wasn’t that nice
of him?"

Comme pour les plus importants :

So you’re not… dating her?” I asked, thinking of the way she’d looked at him at the ice-cream parlor,
at how their fingers had brushed.

“No,” Henry said quietly. “There was a moment when maybe that was going to happen, but…” He trailed off, running his hand across the sand for a second, as though smoothing it out, and I held my breath, waiting for whatever would come next. “But I changed my mind,” he finally said, looking back at me.

La mère, également, désemparée par ce qui leur arrive et touchante dans sa détresse, et bien sûr le père, avec son amour des jeux de mots douteux qui ne font rire personne mais qui permettent de  sortir de moments difficiles.

"Oh, I’m sorry,” he said, with mock contrition, “was that too corny? Personally, I thought it was a-maize-ing"."

Ca peut paraître bizarre que je n'ai pas encore parlé de Taylor, mais s'il y a un petit point négatif c'est peut-être bien à son niveau. Elle est un peu effacée, et j'aurais bien aimé que l'auteur lui donne un peu d'ampleur. Son truc, à Taylor et depuis toujours, c'est de fuir dès que les choses deviennent compliquées. Mais ce que j'ai apprécié c'est qu'elle évolue au cours du récit.

No,” I said. “It was all me. I just… tend to run away when things get to be too much.” I shrugged. “I’m working on it.”

Ce qui m'amène au deuxième (et dernier) point négatif, c'est-à-dire la justification derrière le fait que Taylor, Henry, et Lucy (la meilleure amie) ne se parlent plus depuis 5 ans et que ces deux derniers lui en veulent au point d'à peine lui adresser la parole. Lorsque j'ai enfin découvert la raison derrière la *dispute* je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "tout ça pour ça ?!". Parce que oui, à 12 ans, on est immatures et Taylor a très mal réagi, mais Lucy aurait probablement du se douter des problèmes qu'elle allait créer. Et cinq ans après franchement, tout aurait dû être oublié. Ce n'était qu'un prétexte pour ralentir un peu le déroulement de l'histoire et ça se sent. Mais bon, je suis prête à pardonner parce que j'ai aimé tout le reste.

Les derniers chapitres font pleurer tout du long, et même si je m'y attendais, ça n'a pas été plus facile pour autant. Mais heureusement il y a des petits moments humoristiques.

And believe me, you don’t want me to be unhappy. I may be looking into the haunting thing right now.

En conclusion, c'est bien un coup de coeur, très bien écrit et qu'on ne lâche pas. L'auteur sait décrire avec beaucoup de justesse ce qu'elle veut faire passer, que ce soit au niveau de l'atmosphère estivale ou des sentiments.